Feux d’artifice, défilé, fanfares et bals, et fut un temps, garden party…
… mais depuis terrorisme
De nos jours, cette date est aussi assombrie par le contexte dans lequel notre société est baignée : elle marque l’horrible attentat qui a touché de trop nombreuses personnes, dont beaucoup d’enfants, à Nice l’année dernière où le terrorisme frappait encore.
En ce jour de 14 juillet 2017, deux identités occupent ma pensée : la victime d’attentat et le/la blessé(e) de guerre, tous deux face à leur état de stress post traumatique (ESPT).
Il y a les blessures visibles pour certains, mais il y a beaucoup aussi l’invisibilité de la blessure psychique : le travail de reconstruction est long.
Les symptômes de l’état de stress post traumatique
Ces symptômes sont principalement les mêmes pour la victime d’attentat que pour le soldat marqué :
- troubles du sommeil,
- odeurs, sons, parfois goûts, qui deviennent insupportables,
- flashs (reviviscence de l’évènement) qui apparaissent sans avertir,
- nervosité,
- difficulté de concentration,
- troubles physiologiques comme la sudation, l’accélération cardiaque, la tension musculaire
- phénomènes neurobiologiques tel le dérèglement de l’hypothalamus qui habituellement nous signale l’apparition d’un danger et qui provoque une difficulté à replacer une menace dans un contexte normal.
Conséquences
Le grand isolement et la dépression profonde sont les conséquences majeures lors de blessure psychique. Des équipes médico-sociales, en sous-effectifs, travaillent dur dans le soutien auprès de ces personnes et l’on regrette vivement que le Ministère et le Secrétariat d’Etat chargés de l’aide aux victimes ne fassent pas partie du gouvernement actuel.
Selon certaines études, pour chaque victime d’attentat, huit personnes sont IMPACTéeS
Il faut maintenir l’effort d’accompagnement de ces personnes sans oublier leur entourage car les proches, la cellule familiale, est aussi impactée. Sans même évoquer les questions épineuses d’indemnisation.
Au-delà des Cellules d’Urgence Médico-Psychologiques, au-delà des prises en charge médicamenteuses, parallèlement à des suivis en psychothérapie, de plus en plus de gens fragilisés se tournent vers des thérapies alternatives pour trouver écoute, empathie, sans jugement et dans le respect de la perception individuelle de l’évènement traumatique.
quelle aide par la psycho-socio-esthétique ?
Une personne en état de stress post-traumatique doit réapprendre à vivre.
LA RECONNAISSANCE, LA BIENVEILLANCE ET L’ECOUTE font partie de son processus de guérison : les soins de support de la psycho-socio-esthéticienne ont toute leur place en tant qu’accompagnement complémentaire à une prise en charge médico-sociale ou à une réinsertion professionnelle (75% des militaires ayant un Stress Post Traumatique quitte l’armée et a du mal à trouver sa place ne se sentant ni dans le militaire ni dans le civil).
LE TOUCHER PERSONNALISÉ, base de ce métier, au travers des soins esthétiques du corps, des massages et pour certaines du maquillage, aide indéniablement
- à faire face à la douleur et aux angoisses
- à contrer l’isolement
- à retrouver estime de soi
- à se reconstruire
- à retrouver des repères (travail de re-socialisation, re-narcissisation, ré-appropriation d’un schéma corporel altéré).
Prendre conscience de leurs capacités, de leur identité en tant que personne, appréhender plus facilement le quotidien, gagner en confiance est essentiel pour ces victimes d’attentats et ces militaires blessés pour les aider à s’ouvrir aux autres et à reprendre le chemin de leur existence.
Positivement, de nombreuses associations oeuvrent pour l’aide aux victimes, comme LIFE FOR PARIS présidée par Caroline Langlade. Ce dossier revient au Ministère de la justice, qui va nommer la magistrate Elisabeth PELSEZ Déléguée interministérielle de l’aide aux victimes.
Nous en espérons beaucoup.
il faut mettre des mots sur des maux, être touché par le toucher, et veiller à la bienveillance.
Esthymie espère néanmoins que vous avez passé
un bon 14 juillet !